L'Espagne : le plus gros exportateur de fraises d'Europe
L'Espagne est le plus gros exportateur de fraises d'Europe, avec plus de 400.000 tonnes annuelles. Ce n'est pas pour rien que les fraises sont appelées l'or rouge dans ce pays : elles rapportent plus de 580 millions d'euros au pays ! Chaque année, les Français consomment 130.000 tonnes de fraises (en comptant les fraises françaises et celles importées)*.
Mais derrière les fraises, appelées l'or rouge, se cache un cauchemar...
Le mythe du rêve européen a encore frappé : les cueilleuses, majoritairement marocaines, pensent que c'est une chance de pouvoir travailler dans un pays "riche" comme l'Espagne...mais la réalité est toute autre ! Ces mères d'enfants en bas âge vivent dans les campagnes du Maroc et ont désespérément besoin d'argent. Elles sont, chaque année, plusieurs milliers à quitter leur foyer pour quelques mois et à migrer vers l'Espagne pour la cueillette.
Recrutées par l'ANAPEC, un organisme marocain chargé de l'emploi, on leur vend du rêve : un logement sur place, un emploi continu pendant 3 mois et surtout, l'équivalent d'un an de salaire au Maroc. Sur le papier, c'est le Nirvana ! Pour partir, les conditions sont très simples : être une femme, avoir entre 18 et 45 ans, être issue d'un milieu rural et avoir des enfants de moins de 14 ans (pour être qu'elles rentrent bien au Maroc après). Mais dès leur départ, la vérité éclate et le cauchemar commence...*
Des conditions de travail abominables
Ça commence par un contrat en espagnol, sans traducteur. Elles acceptent alors, sans le savoir une période d’essai d’un mois, un emploi pas assuré sur la totalité de la saison, un salaire duquel on déduit le coût du logement et des factures, ainsi que des pénalités excessives si elles ne répondent pas aux objectifs de production fixés par l’entreprise (coucou les heures supp...). Elles travaillent ensuite dans des serres à 40°C, accroupies pendant 12 heures avec une seule pause de 30 minutes chaque jour. Mais le pire reste à venir...
Elles sont ensuite entassées dans des containers (c'est ça le logement qui leur était promis) où elles n'ont pas toujours accès à l'eau potable.
Il arrive que certains employeurs refusent de les payer ou qu'elles soient privées de nourriture/d'eau si elles sont jugées peu productives.
Forcément, ce climat est propice au racisme, aux agressions sexuelles, viols, avortements dangereux et chantages en tout genre pour obtenir de l'eau ou de la nourriture. Il arrive aussi qu'on leur ordonne de se prostituer...
Abandonnées par le gouvernement espagnol
Celles qui portent plainte sont abandonnées par le gouvernement espagnol, qui refuse d'enquêter... Elles n'ont parfois pas assez d'argent pour retourner chez elles. Il arrive que leur mari ou leur famille apprennent leur histoire et les désavouent : ces pauvres femmes ont alors tout perdu.
La solution : achetez français !
Alors oui, les fraises espagnoles sont souvent beaucoup moins chères que les françaises.
Mais généralement quand c'est le cas, c'est que quelqu'un dans la chaîne de production est abusé (ici, le mot est faible).
Maintenant vous savez pourquoi les fraises espagnoles ont un coût si faible. Alors si vous le pouvez, si vous en avez les moyens, achetez français. C'est mieux pour l'écologie et la planète, mais ça permet aussi de ne pas cautionner ce genre d'agissements barbares...
Sources :
- www.planetoscope.com
- https://www.tf1info.fr/international/derriere-les-fraises-espagnoles-le-cauchemar-des-saisonnieres-marocaines-exploitation-harcelement-et-viols-1-2-2129889.html
- https://www.vanityfair.fr/pouvoir/business/articles/exploitation-des-femmes-viols-voici-le-veritable-cout-des-fraises-importees-despagne/74005
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